Claude Levy
80 ans
Production
Enghien-les-Bains, Val-d'Oise, France
Claude Lévy, né le 21 mars 1925 à Enghien-les-Bains et mort le 4 mars 2006 à Paris 7e, est un biologiste, résistant et écrivain français, frère de l'éditeur d'art Raymond Lévy et oncle de l'écrivain à succès Marc Lévy.
Charles Claude Lévy est né le 21 mars 1925 à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise). Il a pour parents Raphael Lévy, né le 21 février 1874 à Smyrne (Turquie) et Lucie Calef, née le 20 octobre 1883 aussi à Smyrne, tous deux de confession juive.
Ses études secondaires au lycée Pasteur à Paris sont interrompues par la guerre. En mai 1940, la famille quitte Paris pour Limoges, sur la route de l’exode. Au lycée de Limoges, il doit subir une manifestation antisémite et sa famille part à Lyon. Puis, comme son frère Raymond Lévy, il tente de contacter la Résistance vers la mi-1942. Il rencontre à Lyon le rabbin Schoenberg qui le met en relation avec le réseau Combat à Lyon. Parallèlement, il rejoint une organisation qui prépare aux métiers agricoles pour émigrer en Palestine, dans une ferme près de Lyon, puis une autre dans le Tarn et enfin une troisième près de Moissac (Tarn-et-Garonne) où il retrouve son frère Raymond Lévy.
Il passe ensuite aux FTPF (MOI) (brigade Marcel Langer). Il est notamment combattant de la 35e brigade FTP-MOI de Toulouse. Arrêté en 1943, il s'évade du train de déportation en Haute-Marne en août 1944, rejoint les maquis et s'engage dans l'Armée française jusqu'en juillet 1945. Il reprend des études qui le mènent à une carrière de biologiste, alors que son père et sa mère sont morts à Auschwitz.
Il devient un collaborateur du physicien Frédéric Joliot-Curie. En 1967, lorsqu'il publie La Grande Rafle du Vel d'Hiv, il est présenté ainsi: «Il achève ses études (sciences et médecine) en 1953. Biologiste, il travaille au CNRS».
Le 15 mars 1951, le conseil municipal de Paris débat d'une proposition, pour qu'une rue de Paris reçoive le nom de «Groupe Manouchian». Un comité de soutien à la proposition réunit les conseillers municipaux du XXe arrondissement Albert Ouzoulias, ex-soldat de Missak Manouchian, et Madeleine Marzin, rejoint par Claude Lévy, mais sans succès.
À partir de 1951, avec un autre des survivants des FTP-MOI, son frère Raymond Lévy, père de l'auteur à succès Marc Lévy, il multiplie les lettres à Louis Aragon pour demander son aide dans la conservation de cette mémoire, selon les courriers retrouvés en archive par Claude Urman, responsable de l'association des anciens FTP-MOI. Ils l'obtiennent mais le mot «juif» « n'apparaît pas une seule fois dans le poème d'Aragon», écrit un an après la mort de Staline, alors que "la question de l’antisémitisme soviétique est loin d’être close". Entre-temps, le PCF a souhaité réduire la représentation des juifs et des étrangers dans l'image de la Résistance, dans ce que l'historien Fred Kupferman appelle «le gommage inconscient ou délibéré d'une histoire où l'on trouvait un peu trop de noms étrangers pour représenter la Résistance française».
Aragon accepte de publier en 1953 un recueil de nouvelles des deux frères, dont l'une est consacrée au «groupe Manouchian» mais «qu'à condition qu'ils changent pour des noms français les noms des étrangers qui y étaient mêlés», et ainsi «ils ont eu une obligation de franciser tous les noms». ...
Source: Article "Claude Lévy (biologiste)" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA.